
Une région rurale du nord de l’Inde. Après la mort de son mari, Santosh, une jeune femme, hérite de son poste et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu’elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse aux côtés de la charismatique inspectrice Sharma, qui la prend sous son aile.
Séance Unipop de ville en ville
18h30 : Conférence L’Inde et le nationalisme par Christophe Jaffrelot*
20h30 : Film
Le national-populisme de Modi s’exprime d’abord par le rejet des élites, notamment l’establishment du Parti du Congrès, au nom de la plèbe dont le premier ministre dit être issu – ce qui ne l’empêche pas de recevoir le soutien des milieux d’affaires ; deuxièmement, par sa défense des hindous contre les dangers que feraient peser sur eux les minorités et des puissances étrangères – cette dimension xénophobe expliquant qu’on parle ici de « national-populisme » ; troisièmement, par un style politique où l’homme fort, paré de vertus parfois surhumaines, entre en relation directe avec son peuple par toutes sortes de moyens de communication. Il faut remonter à Indira Gandhi pour retrouver une telle personnalisation du pouvoir. À l’époque, on parlait alors d’un « populisme de gauche » à la Perón [du nom du général et président argentin Juan Perón (1946-1955)] – Christophe Jaffrelot
*Christophe Jaffrelot est directeur de recherches CERI (Centre de recherches internationales) de Sciences Po Paris et au CNRS. Professeur de politique et sociologie indiennes au King’s India Institute de Londres, il a été Global Scholar à l’université de Princeton. Il a publié L’Inde de Modi : national-populisme et démocratie ethnique (Fayard, 2019), dirigé L’Inde contemporaine. De 1990 à aujourd’hui (Pluriel, 2019) et co-dirigé avec Alain Dieckhoff et Elise Massicard, Populismes au pouvoir (Presses de Sciences Po, 2019).